Nous avons vu les 4 piliers de l’apprentissage. Ceux-ci sont notamment basés sur les 4 piliers de la mémorisation eux-mêmes issus des résultats obtenus par les neurosciences sur le fonctionnement de notre cerveau.
Mémoriser c’est donc :
Avant de parcourir les 12 lois du cerveau utiles en formation, démontons quelques neuromythes dans la mesure où ceux-ci ne doivent pas servir de base dans les formations.
Un neuromythe est une croyance erronée sur le fonctionnement du cerveau. De récentes études ont mis en évidence que plusieurs de ces neuromythes sont répandus dans le milieu des formateurs avec les conséquences suivantes :
Mythe : Les apprenants apprendraient mieux lorsqu’ils reçoivent l’information dans leur style d’apprentissage préféré (ex. : visuel, auditif, kinesthésique).
Fait scientifique : Tout comme la mémoire photographique n’existe pas, on ne peut pas catégoriser les apprenants en « auditifs », « visuels » ou « kinesthésiques ». Aucune étude fiable ne confirme ces affirmations. Au contraire, le traitement des informations s’effectue de façon globale et en complémentarité par des nombreuses aires cérébrales. En revanche, et c’est l’idée des intelligences multiples de H.Gardner, chaque individu peut avoir mieux développé certaines capacités que d’autres. Chacun peut en outre avoir un canal « préférentiel », ce qui ne signifie toutefois pas que c’est pas le biais de ce canal qu’il apprendra le mieux.
Les neurosciences démontrent donc que :
Conclusion – Différenciez les pédagogies pour rencontrer un maximum de styles d’apprentissage et privilégiez le visuel !
Chaque hémisphère cérébral a un projecteur dédié au visuel.
Mythe : Nous sommes capables biologiquement d’exécuter plusieurs actes simultanés qui demandent la focalisation de l’attention.
Fait scientifique : Il n’est pas possible (sauf à de rares exceptions et suite à un entraînement spécifique pour un couple de tâches précises) de conduire deux tâches conscientes simultanément – par exemple déclamer et lire un texte différent. Le fonctionnement conscient du cerveau est linéaire. En revanche, il est courant de réaliser une tâche très automatisée en même temps qu’une autre mobilisant la pleine conscience – par exemple conduire et échanger avec un passager. Dire que l’on effectue deux tâches simultanément, c’est en réalité « switcher » en permanence de l’une à l’autre.
Mythe : Les différences sur le plan de la dominance hémisphérique (cerveau gauche, cerveau droit) expliqueraient les différences entre les apprenants. Les « cerveaux gauches » brilleraient davantage dans les tâches logico-mathématiques et les « cerveaux droits », dans les tâches visuo-spatiales.
Fait scientifique : Une étude récente (2013) indique que les données obtenues ne sont pas compatibles avec l’idée que certaines personnes seraient plus « cerveau gauche », alors que d’autres seraient plus « cerveau droit ».
Conclusion – Différencier les pédagogies pour rencontrer un maximum de profils
Le cerveau n’est pas configuré en gauche ou droit bien que ces notions puissent être utilisées comme métaphores de profils des apprenants.
Nous avons vu plus haut que le cône de Dale permet de classifier les modes d’apprentissage par niveau d’abstraction.
Des taux de rétention et de mémorisation y sont généralement associés. Ceux-ci peuvent varier d’une publication à l’autre.
Notons qu’il n’existe, à ce jour, aucune étude scientifique qui permette de confirmer ces chiffres. À cet égard, l’interprétation et les extrapolations réalisées à partir du cône de Dale relèvent du neuromythe.
Il importe de garder à l’esprit que ces chiffres ne doivent donc pas être pris pour argent comptant.
Les seules conclusions qui peuvent être tirées du cône de Dale sont:
Le concept de Zone proximale de développement (ZPD), que nous avons vu plus haut n’est pas un mythe à proprement parler mais est sujet, tout comme le cône de Dale, à interprétations qui relèvent parfois du mythe.
Rappelons ce que la ZPD est la disparité entre :
Or, cette définition, initialement en lien avec le développement intellectuel, est devenue liée à toute activité d’apprentissage, ce qui est une forme de distorsion.
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