Nos motivations les plus puissantes nous viennent de comportements ayant été bénéfiques pour notre espèce d’un point de vue évolutif. L’être humain s’est ainsi développé en reproduisant les comportements qui ont été récompensés à travers :
Des systèmes cérébraux spécialisés sont à la source de ces mécnismes :
Un apprentissage aura dès lors d’autant plus de chance de se mettre en place rapidement et durablement que la réponse proposée sera source de plaisir.
Notre cerveau fonctionne en outre par itérations :
Il effectue des prédictions (plaisir, danger, douleur) dont il corrige continuellement le tir grâce à un mécanisme de retour d’expérience et de signal d’erreur, le feedback.
Lorsque le feedback est positif, il correspond à un signal d’approbation, qui nous incite à persévérer dans notre comportement. En revanche, un feedback négatif nous signale que le comportement adopté ne permet pas d’atteindre les objectifs, et qu’il faut donc le changer.
L’erreur et la correction de celle-ci font donc partie intégrante du processus d’apprentissage.
Ce que nous apprennent les neurosciences rejoint et étaie à cet égard les sciences de l’éducation.
Transposé à la formation, le feedback est le moyen par lequel le formateur informe un apprenant sur son apprentissage et plus particulièrement, sur le lien entre l’état actuel de son parcours et les objectifs attendus.
L’erreur est donc non seulement inévitable mais très utile. Encore faut-il l’identifier et savoir quoi en faire pour la dépasser.
Réfléchir à sa pratique constitue le premier pas vers une conscientisation et une amélioration de celle‐ci mais cela ne suffit pas.
Recevoir du feedback est l’occasion pour l’apprenant de faire le point sur le chemin parcouru et sur celui qu’il reste à parcourir.
Cependant, une grande quantité de facteurs entrant en jeu dans l’appropriation du feedback.
Pour que celui-ci soit efficace, il doit :
Le retour que vous faites aux apprenants sur les résultats de leur action (feed-back) est essentiel, du fait qu’il donne envie de s’améliorer et entretient la motivation à apprendre.
Approuvez, validez et/ou encouragez.
C’est l’étape où les connaissances sont intégrées et automatisées. L’automatisation est le fait de passer d’un traitement conscient, avec effort à un traitement automatisé, inconscient.
Il n’y a qu’à se remémorer nos premiers pas vers le permis de conduire pour réaliser qu’au début de cet apprentissage, il y a un effort conscient pour gérer en temps réel la multitude de signaux : les vitesses, les pédales, le volant, les rétroviseurs, le code de la route, l’environnement extérieur, les instructions du moniteur. On est bien loin de la tâche unique dont le cerveau a besoin pour apprendre.
C’est l’exemple type d’un traitement explicite : une situation où le cortex préfrontal est fortement mobilisé par l’attention exécutive. L’enjeu de l’apprentissage sera d’accomplir le transfert de l’explicite vers l’implicite c’est-à-dire de mobiliser les compétences acquises sans devoir y penser.
En se transférant vers des réseaux non conscients, plus rapides, plus efficaces, le cerveau parvient ainsi à une automatisation. Celle-ci est cruciale car elle libère des ressources pour de nouvelles activités, apprentissages.
Cette automatisation passe par la répétition et l’entrainement :