L’engagement cognitif de l’apprenant est un facteur favorisant la transformation durable. Plus l’engagement cognitif est limité et plus le niveau d’apprentissage est réputé faible sur le long terme (apprentissages en surface).
Pour apprendre, l’apprenant doit donc être sollicité, engagé et actif sur le plan cognitif.
Alternez les modalités :
Nous détaillons ci-dessous quelques outils permettant de favoriser cet engagement optimal :
Le cône de Dale, également connu sous le nom de triangle de l’apprentissage ou cône de l’expérience, est un modèle intuitif créé par Edgar Dale,chercheur américain en éducation intéressé par les principes d’enseignement audiovisuels.
Ce cône hiérarchise les différents médias utilisés en formation en associant :
Plus un apprentissage est concret et suscite la curiosité de l’apprenant, plus sa mémoire de ce dernier est disposée à se mettre au travail.
Il existe de nombreuses versions de ce cône. Des taux de rétention et de mémorisation (pouvant varier d’une publication à l’autre) sont en général associés à chaque méthode.
Notons qu’il n’existe, à ce jour, aucune étude scientifique qui permette de confirmer ces chiffres. À cet égard, l’interprétation et les extrapolations réalisées à partir du cône de Dale relèvent du neuromythe.
Les seules conclusions qui peuvent être tirées du cône de Dale sont:
Notons à cet égard que l’aspect pyramidal peut être trompeur : les effets de la lecture et du transmissif peuvent ainsi apparaître comme minimes. Ces méthodes peuvent toutefois se révéler très efficaces lorsqu’elles sont intégrées dans dispositif formatif adapté aux objectifs et au groupe (et reposant notamment sur la variété des méthodes, le sens et les interactions).
La diversification des méthodes reste la meilleure approche !
La zone proximale de développement (ZPD) est un concept très répandu développé par Lev Vygotski (18969-1934). Ce pédagogue psychologue biélorusse est connu pour ses recherches en psychologie du développement selon lesquelles :
La ZPD est ainsi disparité entre :
Cette zone se situe donc entre:
Ce concept, largement diffusé, fait toutefois l’objet de nombreuses interprétations voire de dérives.
Sans entrer dans les débats, notons par exemple, la tendance à recourir de façon systématique à la « situation-problème » visant à faire franchir aux apprenants des obstacles cognitifs pour « construire » de nouvelles représentations et en déconstruire d’anciennes.
Mais alors, que peut-on réellement déduire de la ZPD ?
L’intérêt de ce concept est double :
Notons enfin l’importance de laisser aux apprenants des temps pour expérimenter seuls la nouvelle compétence ainsi développée. Le formateur veillera ici à laisser les participants vivre l’inconfort en s’assurant qu’ils ne sont ni en ennui ni en stress.
Jouer est bon pour le cerveau.
Avec le jeu, l’apprenant peut difficilement être inactif sur le plan cognitif : il doit faire face à des choix et s’impliquer.
L’apprentissage par le jeu suscite de la curiosité, de l’intérêt et du plaisir augmentant ainsi l’attention et de la motivation d’une grande majorité des apprenants.
On parle de « gamification » de l’apprentissage, c’est-à-dire de l’utilisation des leviers issus du monde du jeu dans des environnements qui ne s’y prêtent pas à priori :
Intégrer des activités ludiques (appelées aussi activités ludo-pédagogiques ou ALP) et donner au contenu de formation un caractère ludique permet de :
Les mécanismes de jeu peuvent toutefois fonctionner plus ou moins bien en fonction des profils et des personnalités des apprenants (certains peuvent par exemple être allergiques à la compétition ou ne pas trouver cela suffisamment sérieux et c’est totalement leur droit !).
« Si tu donnes un feed-back à un apprenant il apprendra un jour, si tu lui enseignes à analyser lui-même ses apprentissages, il apprendra toute sa vie. »
Comme nous l’avons vu plus haut, l’apprentissage n’est plus considéré comme un processus basé uniquement sur la transmission des connaissances par un formateur, mais comme un processus complexe dans lequel l’apprenant prend une part active dans l’élaboration et le développement de ses compétences.
La démarche réflexive est le moyen par lequel l’apprenant réfléchit sur son apprentissage et sur les processus qu’il met en place pour atteindre son but.
Elle lui permet:
La réflexivité exige des interactions sociales : sans l’apport de l’autre, sans confrontation à l’altérité le sujet est incapable de nourrir et faire évoluer sa pensée.